Parcoursup et affectation des étudiants
Outre mes randonnées de photographe amateur, je suis aussi enseignant de mathématiques en DUT…et une fois n’est pas coutume je vais utiliser ce blog pour évoquer Parcoursup.
Cette nouvelle procédure d’affectation en première année d’études supérieures fait beaucoup parler d’elle en ce moment. Après des discussions (sur Twitter principalement) avec des enseignants du supérieur, avec des élèves ou des parents d’élèves, avec des enseignants du secondaire, j’ai eu envie de développer quelques idées et de préciser certains points qui ne me semble pas clair pour les élèves, pour les collègues du secondaire, …
Pour planter le décor, j’ai des griefs assez précis sur le remplacement de APB par Parcoursup. Et je ne suis pas par principe opposé à toute sélection ou imposition de remise-à-niveau (par exemple si le bac de l’étudiant ne correspond pas à la formation du supérieur qu’il souhaite suivre). Tout cela sera détaillé plus loin.
Le billet sera un peu fourre-tout. Chaque paragraphe se veut assez largement indépendant des autres et il n’est pas clair que l’ordre entre les paragraphes soit important. Et je ne prétends pas ici faire autre chose que donner un éclairage, quelques faits et quelques opinions, de mon point de vue d’enseignant dans un département de l’un des IUT du pays…Les chiffres et informations donnés ici n’ont rien de secret : tous les élèves et leurs parents venus rencontrer l’équipe enseignante lors des Salon de l’Etudiant, Journée du Lycéen, Journée Portes Ouvertes, visite dans les lycées, appel téléphonique ou mail, ont eu les mêmes.
Je ne parlerai pas beaucoup des formations non sélectives, du tirage au sort (qui n’a concerné que moins de 1% des élèves, uniquement dans quelques formations comme PACES ou STAPS de quelques académies en tension), des questions de classement cette année des candidats dans les formations universitaires « non-sélectives », des « oui si », pour me concentrer sur les aspects que je connais le mieux.
chiffres de recrutement dans un département de DUT…
recrutement des quelques années avant 2017 avec APB :
Pour 130 places, nombre de candidats assez stable au fil des années, environ 1100-1200.
Avec APB, on pouvait les classer en 3 groupes :
– les terminales S. 700 à 750 classés sur environ 800-850.
Tous ont été soit pris chez nous, soit admis dans une autre formation. Très majoritairement au premier appel d’APB et au plus tard au deuxième (à de rares exceptions près selon les années).
– les bacheliers technologiques. 2/3 de classés sur une centaine.
Tous ont été soit pris chez nous dès le premier appel, soit admis dans une autre formation.
– les post-bacs (étudiants déjà dans le supérieur), environ 180 classés sur environ 200.
Beaucoup d’étudiants en attente jusqu’à la fin juin de savoir s’ils étaient admis à continuer en deuxième année dans leur formation, ce qui fait qu’il a fallu attendre assez tard (le troisième appel) pour épuiser cette liste, mais là encore tous les classés sont rentrés ou bien ont choisi de rester dans leur formation ou d’en choisir une autre sur APB.
Et, *gros avantage*, ces étudiants en post-bac avec leur calendrier propre (jurys et conseils de classe de fin juin) ne se bloquaient que entre eux dans l’application.
en 2018 avec Parcoursup :
Environ 1600 candidats.
Il n’y a pas de raison de penser que cette augmentation d’un tiers du nombre de candidats soit le signe ni d’une augmentation du nombre total de candidats (le fameux baby-boom de l’an 2000 est loin d’être d’une telle ampleur : de l’ordre de 5%) ni d’une plus grande attractivité de notre formation par rapport à d’autres, mais plus probablement d’une plus grande facilité (principe des « sous-voeux ») à candidater. Beaucoup de formations ont vu de telles hausses (et d’autres aussi de fortes baisses) peu explicables.
Le principal problème technique posé par Parcoursup au moment de classer les étudiants (plus loin, on parler des « algorithmes » d’affectations) est l’impossibilité de séparer les terminale S des post-bacs. Gros souci quand le nombre de post-bacs (près de 200) dépasse largement le nombre de ceux qui souhaitent réellement venir chez nous (de 15 à 35 par an depuis 10 ans au moins – beaucoup font un voeu de sécurité au printemps mais sont finalement admis à rester dans leur formation), et ces candidats sont majoritairement des élèves actuellement en prépa avec de bons dossiers.
Les classer en premier « bloque » complètement les places des autres…Toutes les formations ne sont pas impactées de la même manière, mais c’est un problème sérieux pour celles où candidatent beaucoup d’élèves qui envisagent une réorientation.
algorithmes d’affectation :
La grosse différence entre les deux systèmes est qu’avec APB, les lycéens avaient jusqu’au 31 mai pour établir un ordre entre tous leurs voeux, les formations sélectives établissaient de leur côté un classement.
Un algorithme mettait en relation les deux types d’informations et tenant compte de tout cela pouvait proposer dès début juin à la grande majorité des candidats une affectation, qui était semble-t-il leur premier voeux pour 60% des candidats.
Avec Parcoursup, les formations appellent les candidats dans l’ordre de leur classement, à partir du 22 mai, et ceux-ci ont une semaine pour répondre.
Quelques excellents candidats ont pu avoir le 22 mai le choix entre 10 (voire 20 avec les sous-voeux) réponse « OUI », et une semaine pour choisir.
Environ la moitié des candidats n’ont que des réponses négatives ou « en attente ».
Pour la plupart des autres candidats, un mélange entre des « non », des « en attente » et des « oui » (ces derniers pas forcément dans une formation qui intéresse beaucoup les candidats).
Le ministère affirme que au fil des semaines voire des mois les désistements des premiers (même un excellent candidat pris partout ne pourra suivre qu’une seule formation !) libéreront des places et que « fin septembre » tout candidat aura « une place ». Notons quand même que les cours commencent dans beaucoup d’établissement tout début septembre et certainement pas « fin septembre ». Et que par ailleurs avoir « une place » n’est pas la garantie d’avoir une place dans une formation réellement souhaitée – ni même l’une des formation demandée par l’étudiant, des commissions dirigées par les recteurs pourront affecter des étudiants là où il reste de la place en fin d’été.
Certains estiment que devoir établir un classement de toutes les formations demandées est stressant.
D’autres que devoir chaque jour être à l’affût des réponses et pour certains, n’avoir pendant des jours et des semaines aucune réponse positive ou seulement dans des formations réellement tout en bas de la liste des souhaits, est stressant.
N’étant pas candidat, ni parent de candidat, je ne me prononcerai pas sur cet aspect psychologique (très important pourtant !).
Mais je crains très fort la lenteur de convergence d’une part (au deuxième appel d’APB la plupart des candidats étaient fixés les années précédentes), d’autre part la non-optimalité des choix.
Pour donner un exemple simplifié à l’extrême : si la candidate Alice est classée première dans la formation X, deuxième dans la formation Y, mais que elle préfère Y. Si le candidat Bob est classé premier par la formation Y, 2 par la formation X…et qu’il préfère X. Et si les formations proposent chacune une seule place : un algorithme disposant de toutes les informations peut affecter chaque candidat à son premier voeu. Ou à chaque formation le candidat qu’elle préfère. Deux possibilités différentes (en faveur du candidat, ou en faveur de la formation – et encore, vaut-il mieux pour une formation avoir un candidat qu’elle estimait meilleur mais qui sera moins motivé d’avoir son second choix…ou l’inverse ?), mais deux affectations rapides en tout cas.
Avec Parcoursup, on peut envisager que chacun des candidats reste « en attente » indéfiniment, si aucun ne finit par lassitude par accepter son deuxième voeu sans attendre un hypothétique désistement de l’autre candidat (inconnu de lui), le système ne converge pas…En tout cas rien n’indique que dans la documentation fournie par le ministère que de telles situations soient repérées et corrigées (quelqu’un de bien informé me souffle dans l’oreille que c’est probablement bien pensé).
Pour donner un exemple moins complet mais moins simplifié de « pourquoi c’est lent » : dans mon département avec 130 places, les 130 premiers appelés sont de très bons candidats dont très peu souhaitent venir en DUT. Les 130 suivants, aussi. Les 130 suivants, encore…Avec à chaque fois entre un et sept jours de réflexion possible pour choisir entre plusieurs réponses positives.
Et notre « candidat typique », tout à fait capable de se plaire et réussir chez nous avec des efforts, sera classé 600, 700, 800…Mais il va devoir attendre les désistements de gens mieux classés, peut-être longtemps. Et peut-être par lassitude ira-t-il dans une formation qui l’intéresse moins mais qui le prendra plus vite.
sur les classements : l’équipe pédagogique se base principalement sur les notes de terminale : maths et physique des premiers et second trimestre, anglais, et les notes du bac de français. D’autres informations peuvent être étudiées pour les cas « tangents ».
Les avis des enseignants et du proviseur présentés comme une nouveauté importante cette année (mais il y en avait déjà les années précédentes) sont peu pertinents. En effet pour des étudiants comparables, ils sont très variables d’un établissement à l’autre…
L’information est très difficile à maîtriser : pour la formation du supérieur il est impossible de savoir si tel ou tel prof de tel ou tel lycée « note sec » ou pas.
Pour les enseignants du secondaire, très difficile aussi de savoir parmi les milliers de formations celles qui seraient adaptées à leurs élèves. Rien que sur deux spécialités de DUT de la même ville, les connaissances ou le niveau requis peuvent beaucoup différer.
Bref, sauf à avoir envoyé/avoir reçu beaucoup d’élèves dans/depuis un même établissement du supérieur/lycée, il est vraiment difficile de faire des statistiques…et la considération des notes dans les matières associées à la formation post-bac demandé sera probablement le choix le plus sage bien que très incomplet.
Au final, on constate chaque année pour la réussite des étudiants que la moyenne d’entrée est importante, mais au final moins que leur implication dans la formation, et que celle-ci peut mettre quelques mois à apparaître. L’élève de terminale a peu de moyens d’appréhender ce qui l’attend dans le supérieur avant d’y être…
Pour avoir lu quelques CV et lettres de motivation de candidats actuellement en terminale, on constatait bien les problèmes largement évoquées ces derniers mois :
-> contenu peu informatif – brevet, job d’été, … peu d’éléments pertinents dans le CV. Et tout le monde, bien sûr est « très motivé » par les matières enseignées (sauf à avoir mélangé les lettres envoyées à différentes formations).
-> difficulté à « comparer » les documents fournis par des élèves qui ont fait cela seuls et sans formations, des élèves qui ont recopié des modèles proposés sur le web, des élèves manifestement aidés par leur famille…
En revanche, ces informations étaient déjà et restent à mon sens utiles quand il s’agit de candidats en réorientation, et d’autant plus que leur parcours post-bac a été long et sinueux.
sur les bacheliers STI2D/STL :
En DUT, des quotas de bacheliers technologiques sont imposés par le rectorat. Selon les spécialités, le nombre d’étudiants admis variera de 10% à plus de 50%, en fonction du « vivier ». Un DUT assez généraliste comme Mesures Physiques aura un vivier assez faible, d’autres bien plus de candidats…
Les quotas n’ont pas évolué significativement entre l’année dernière et cette année.
De manière générale la réforme de 2013 qui a rendu plus généralistes ces filières technologiques (moins de TP, d’ateliers, panels de matières plus large) n’a pas été un succès. Des étudiants très doués dans les aspects pratiques avaient avant, souvent, des lacunes en maths mais des compétences très sérieuses sur les aspects technologiques. Cela a largement disparu avec la réforme, et les bacheliers technologiques ne sont plus du tout plus à l’aise que les autres en TP. Au final leur taux de réussite, et le classement dans la promotion de ceux qui réussissent, a plutôt baissé.
Concernant les bacheliers professionnels, l’IUT de Grenoble propose dans certains départements une formation adaptée avec des moyens supplémentaires importants, l’ENEPS. Sans cela, le taux de réussite serait quasi-nul.
Sélection…
Globalement, sur le sujet de la sélection il me semble illusoire voire méprisant pour les enseignants du second degré de prétendre que l’on peut suivre un enseignement de ma spécialité de DUT sans avoir acquis les bases utiles. C’est-à-dire un bac S ou un bac technologique avec des résultats corrects en maths et en physique.
Mais il est très regrettable que les passerelles, les enseignements de mise-à-niveau, soient si rares entre les filières. Un élève orienté en bac pro à 14 ans devrait pouvoir à 18 ans changer d’avis, ou « simplement » réaliser un souhait d’orientation qu’il n’avait pas à 14.
L’idée du « oui si » proposée par le ministère ne me semble pas en soi idiote : accepter des gens dans une formation à condition qu’ils suivent une remise à niveau. Mais il faudrait des moyens pour cela, des enseignants, des salles, du temps…et au final les dispositifs mis-en-place semblent assez limités par ce manque de moyens.
En guise de conclusion :
selon moi, APB et son algorithme à convergence rapide était un progrès par rapport à la situation antérieure (dossiers papiers, réponse établissement par établissement avec des établissement qui appelaient nettement plus de candidats que de place au risque d’en avoir trop, et listes d’attentes). Il a été mis-en-place « intelligemment », progressivement, dans quelques académies d’abord et en quelques années.
Depuis 2009 il fonctionnait sur la France entière et ce n’est qu’en 2017, pour des raisons complètement annexes (trop de demandes dans quelques formations et instauration d’un tirage au sort) qu’une décision politique à imposé le changement, à effet immédiat.
Il aurait dû être possible de garder APB, en améliorant l’information (l’opacité de l’algorithme n’était pas acceptable), en choisissant la solution « favorable à l’étudiant » plutôt que « favorable à la formation » dans la résolution des boucles type Alice ou Bob décrite plus haut, en insistant et rappelant encore plus aux candidats qu’ils avaient jusqu’à la fin mai pour classer leurs voeux et qu’ils n’étaient pas obligés de le faire après les avoir saisis, etc.
Et cela aurait pu et dû être orthogonal à la question de la sélection (on pouvait l’instaurer avec APB, on aurait aussi pu décider avec Parcoursup que les formations de licence resteraient non-sélectives).
Pour terminer un conseil aux candidats : être patient. Il n’y a pas de raison qu’avec des moyennes comparables à celle du dernier admis de l’an passé dans une formation sélective, vous ne soyez pas admis cette année. N’acceptez pas le seul voeux oui que vous aurez pendant une, deux, trois, six semaines juste pour avoir dit oui si ce n’est pas la formation qui vous intéresse. Si les formations vous ont classé, c’est qu’elles estiment que vous pouvez y réussir…si le système se débloque et vous permet d’y rentrer.
Traversée Nord-Sud des arêtes du Néron
Après la montée par le couloir en Z mercredi, nouvelle ascension du Néron jeudi, cette fois-ci pour une traversée des arêtes.
La chaleur me fait préférer la montée par le bus TAG 55 au col de Clémencières plutôt que la marche. Arrivée au col 17h, horaire parfait en cette saison !
Parfaite aussi, l’ambiance des derniers rayons sur ce versant, et sur les arbres en fleurs !
Montée par le couloir de Clémencières, dont l’accès est bien encombré d’arbres tombés récemment pour certains. Arrivée sur les arêtes en environ 1h30 pour ce point de vue sur le sommet Nord.
Du sommet Nord, traversée un peu acrobatique pour rejoindre le sommet Sud, vue des deux côtés :
Le passage de l’Avalanche, assez étroit, avec au bout une vieille croix branlante :
Dernier rayon de soleil à la descente de la rampe (impressionnante mais pas très difficile) juste à l’arrivée du couloir en Z…et retour par le même itinéraire que la veille.
Couloir en Z, et traversée, au Néron
Semaine de mi-avril très chaude, et neige abondante en moyenne montagne, sans regel nocturne : le Néron, qui ne dépasse pas 1300m, est une bonne destination.
Et le couloir en Z m’intrigue depuis quelques temps : pas de topo avec photo trouvable sur internet, et surtout des messages « risque d’éboulement », « désormais à éviter »…mais sans raison précise (le gros éboulement de 2011 bien visible de Grenoble concerne le couloir Godefroy, bien plus au Nord).
Donc mercredi en fin d’après-midi, c’est parti !
Comme d’habitude, vélo laissé dans la partie basse de Saint-Martin-le-Vinoux, montée rapide entre routes rue et sentiers jusqu’au hameau de Narbonne, puis direction les Quatre Chemins. Le sentier balisé de bleu tout du long remonte en forêt et se rapproche des falaises qu’il longe longuement. Et le départ du couloir est impossible à manquer : un large couloir-rampe terreux, avec un Z sur un gros caillou, qui repart en arrière (vers le Sud).
En haut de cette rampe, un mur équipé d’un câble (qui semble encore solide bien qu’un peu rouillé : je ne garantis pas son état dans le futur proche…) permet de continuer encore un peu en ascension vers le Sud, jusqu’à buter contre la partie supérieure de la falaise.
C’est alors que le sentier (toujours balisé de bleu) repart, en traversant un couloir, puis collé à la falaise sur une vire étroite mais boisée « côté vide ».
On arrive vite sous la pointe où l’itinéraire va rejoindre les arêtes. Une cinquantaine de mètres et c’est fait !
Ne reste plus qu’à redescendre par le Sud via le Lucky Luke et la passerelle Hippolye Müller.
Ne reste plus qu’à redescendre par le Sud via le Lucky Luke et la passerelle Hippolye Müller.
Entropia, Samuel Alexander
Une journée de voyage en train entre Alpes et Cévennes m’a enfin permis il y a quelques jours de me plonger dans le livre « Entropia » de Samuel Alexander.
Il m’avait été offert il y a quelques mois par un ami qui en est le traducteur français, Guillaume Dutilleux.
Le sujet du livre est la description d’une expérience de vie, après l’effondrement de la civilisation industrielle.
Entre roman et essai, cette « Utopie » décrit les succès et difficultés d’une vie non basée sur l’exploitation de ressources non renouvelables…
Parmi les thèmes, des plus terre-à-terre aux plus fondamentaux, plusieurs font échos à des débats actuels sur Grenoble et en France :
- toilettes sèches « à une époque où l’eau douce se fait plus rare, la vieille tradition d’envoyer les déjections humaines dans l’eau potable nous semble maintenant non seulement étrange mais aberrante »
- habitations en dur « les indiens auraient-ils été avisés d’abandonner les wigwams en échange de 40 ans de labeur pour un logement plus « civilisé » ? La rationalité économique de ce choix serait douteuse, en effet. »
- démocratie participative, tirés au sort et experts…
- revenu universel,
- nature en ville « arroser les graines de produits chimiques afin de préserver une apparence luxueuse, en ville comme en banlieue, dans l’espoir que la nature ne ferait pas irruption dans la propreté impeccable de la vie civilisée »
- contrôle des naissances « pour garantir les libertés du futur nous avons dû restreindre les libertés du présent »,
- respect des lois et règles « tout ce que nous pouvons faire est de publier la loi comme une règle acceptée démocratiquement, expliquer clairement son principe, et croire en l’avènement d’une culture qui le respecte »
… et sans prétendre que l’expérience aboutisse à la perfection bien sûr « une société dans laquelle il n’y aurait aucun désaccord ou conflit ne serait pas une société humaine – et même si une telle société devait voir le jour, elle risquerait d’être terriblement ennuyeuse »
Pour ne rien gâcher, la première partie du livre, avant un rebondissement dans l’histoire, s’achève par l’ascension en solitaire d’un sommet…et un lever de soleil.
« la sérénité dans la vie demande une pratique régulière de la solitude »
Je n’ai pas le talent ni de faire une analyse littéraire, ni une analyse technique du livre, qui n’est pas exempt de défauts…je vous invite à vous faire une idée par vous même !
Un commentaire par son auteur :
http://www.steadystate.org/entropia-life-beyond-industrial-civilisation/
Pour le commander, privilégiez le site de l’éditeur ou vos libraires locaux.
Je peux aussi le prêter aux grenoblois…
Un an et quelques sans MA voiture : bilan
En septembre 2016 j’avais profité d’une opération « Sans Ma Voiture » organisée à Grenoble pour décider, dès novembre, de revendre ma voiture pour n’avoir plus de véhicule personnel. J’ai déjà raconté ici l’expérience :
https://guillaumelaget.wordpress.com/2016/11/13/6-semaines-sans-ma-voiture/
Le changement ne concernait pas tant la vie quotidienne et les trajets domicile-travail – déjà principalement à vélo – mais l’accès à la montagne, que j’allais principalement effectuer avec l’autopartage profité par Citélib/Citiz.
Plus d’un an plus tard il est temps de faire le bilan…
* D’octobre 2016 à septembre 2017 j’ai parcouru 4850km avec Citiz, pour un montant tout compris (abonnement, trajet, essence, assurance, place de stationnement réservé, entretien, etc…) de 2200 euros, soit 45 centimes du kilomètre. De janvier à décembre 2017 chiffres comparables (2400€ pour 5400km).
Il faut rajouter à cela environ 15% d’utilisation de voiture empruntées ou louées à d’autres particuliers famille amis, seul ou en co-voiturage.
Au bilan, cela me semble tout à fait valable par rapport à l’acquisition-entretien d »une voiture neuve, pour faire dans les 5000km par an.
En pratique je n’ai jamais rencontré de gros problème avec Citiz : toujours une voiture disponible à quelques centaines de mètres et au pire du pire 2km, en ne réservant que quelques minutes avant le plus souvent.
Au chapitre des petits ratés : une voiture introuvable une fois, une en panne, à chaque fois remplacée rapidement par un appel à la centrale.
Une fois des pneus neige manquants, début novembre.
* Pour les longs trajets, pour aller retrouver de la famille et des amis ayant une voiture sur place : le train ! Vers Gap, Saint-Crépin, Avignon, le Gard.
Je n’ai pas testé la possibilité d’utiliser des voitures Citiz partout en France, ni de voiture de location.
* Un effet notable de payer diretement chaque trajet (plutôt qu’un gros montant à l’achat de la voiture ou annuel – assurance, entretien, …) est que j’ai eu tendance à réduire les distances dans le choix des randonnées, à parfois tenter le vélo (col de Porte), la marche (Néron depuis Saint-Martin-le-Vinoux), vélo + train pour Lus-la-Croix-Haute…
ou à préférer aller marcher directement à pieds depuis Grenoble plutôt qu’en « vraie » montagne.
Sans avoir l’impression de me priver en terme d’effort physique ou de photographies.
Bref, une expérience totalement concluante.
Prochaine étape peut-être : le vélo électrique pour l’accès aux points de départ de randonnées à moins de 30-40km de Grenoble…?
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