Archive

Archive for 28 novembre 2010

Statistiques

28 novembre 2010 5 commentaires

Lors de discussions, par mail, sur des forums ou de vive-voix, quelques questions reviennent souvent : « combien de sorties par an ? », « combien de photos à chaque sortie ? », « quelle proportion d’images conservées ? ».

Mes réponses à ces demandes de chiffres sont assez approximatives : bien que j’ai une liste de toutes mes randonnées, et bien que je puisse connaître le nombre exact de vue prises par mon appareil photo depuis son achat, je n’avais jamais pris le temps de faire des statistiques précises. Un week-end particulièrement pourri côté lumières me donne l’occasion de faire un bilan…

Ce matin, des Demoiselles Coiffées sous la neige et les nuages

Les chiffres qui suivent sont pour les deux ans écoulés, du 15 décembre 2008 (achat de mon appareil photo) jusqu’au 29 novembre 2010 (et en fait sans doute jusqu’au 5 décembre : je ne pense pas avoir le temps de sortir d’ici à dimanche prochain au mieux), donc quasiment deux ans.

Côté randos : 231 sorties, soit un peu plus de deux par semaine.

Ce sont des sorties majoritairement matinales, souvent courtes (départ entre 3h et 6h selon la destination et la saison, retour en milieu de matinée voire en tout début de matinée en fin de printemps et début d’été). Mais il y a parfois des périodes de 2 voire 3 semaines sans aucune sortie, et des périodes (vacances d’été ou semaine d’automne à la météo exceptionnelle) où je sors plus souvent (souvent une quinzaine de sorties par mois en juillet-août-septembre-octobre, moins de 5 en mars-avril).

Ce matin-là, retour à 9h à Grenoble !

En dénivelé, la moyenne est à 575 mètres par sortie, un maximum à 2200m en une journée, et une grande majorité des sorties entre 400 et 1000m de dénivelé (je ne compte pas dans la liste les rares sorties-photos où je n’ai pas marché, ou très peu).

Côté photo : l’appareil comptait ce dimanche 52531 déclenchements, soit plus de 200 par sortie. Cette valeur moyenne de 200 à 250 déclenchements est typique d’une courte sortie par bonnes conditions photographiques, soit la contenance d’une carte de 8Go. Quelques photos de nuit, une demi-heure de déclenchements ‘intensifs’ au moment du lever de soleil puis de nouveaux quelques photos lors de la descente…

Sur ces 25000 images par an, combien en reste-t-il en fin de compte ?

De fait, outre les ratés et les images qui se révèlent sans intérêt à mes yeux, il y a dans le lot beaucoup de vues semblables : quand le lieu et la lumière m’inspirent, je n’hésites pas à multiplier les variantes d’une même image en changeant de focale, de cadrage, en me déplaçant légèrement, en suivant l’évolution de la lumière…Je choisis ensuite la meilleure, la mieux cadrée, la plus nette…et efface les autres.

Par ailleurs, je pratique beaucoup l’assemblage : pour réaliser des images au format panoramique, pour réaliser des images dont l’angle de champ est largement supérieur à celui offert par mon objectif grand-angle, ou tout simplement pour disposer d’un fichier qui supportera de très grands agrandissements. Il est donc courant que 3, 5 ou même 20 fichiers correspondent au final à une seule image.

Un assemblage de 9 images prises au 17mm.

J’ai ainsi dénombré sur mon disque dur d’archivage, pour cette même période :

– 5059 fichiers « bruts » conservés. Je garde donc au final moins de 10% des images prises par l’appareil.

– 2047 fichiers « finis » : les images post-traitées, légendées, référencées, autrement dit les images que je vais ensuite diffuser. Dans les fichiers bruts conservés, j’ai donc des images que je ne veux pas jeter mais pas non plus prendre du temps à légender ; et à l’inverse des séries de fichiers qui donneront une seule image après assemblage.

À partir de ces chiffres, on peut donc voir que sur une sortie où je remplis une carte de 8Go, je conserverai au final qu’une petite dizaine d’images. Cette moyenne me semble un peu trompeuse : j’aurais plutôt en fait tendance à garder une vingt ou trente images d’une « belle » sortie, et moins de 5 quand la sortie se révèle peu intéressante.

Je constate que le passage en numérique a bien changé mes pratiques : avant, j’utilisais entre 100 et 150 pellicules diapos par an : 4000 à 5000 images, soit 5 fois moins qu’aujourd’hui. Mais la plupart étaient jetées après un premier tri, ou restaient ensuite dans des boîtes. Les vues scannées, et donc diffusées, n’étaient qu’une petite centaine par an : finalement, la même proportion d’environ 5% par rapport au nombre de déclenchements. Avec beaucoup moins d’images et des images pour lesquelles je n’aurais pas déclenché en argentique. Mais le tri assez sévère auquel je m’astreins en numérique fait que je n’aurais sans doute jamais la possibilité de « redécouvrir » une image comme celle-ci, négligée en 2004 au retour de la sortie, redécouverte en 2007 dans une boite de diapo, et qui a depuis fait une double-page d’Alpes Loisirs et la couverture d’un CD de cartographie pour IGN…

Une image laissée de côté dans mon premier tri. Aujourd’hui, elle serait définitivement perdue quelques semaines après le tri des images de la sortie correspondante…

Et vous, quelles sont vos pratiques ? Les proportions entre les déclenchement, les fichiers bruts conservés et les images légendées/diffusées sont elles proches, ou très différentes des valeurs ci-dessus ?